Pourquoi la Mauritanie ? 

La Mauritanie qui est trois fois plus grande que l'Allemagne se situe au nord-ouest de l'Afrique; Le pays est presque entièrement recouvert par le Sahara, tout comme ses voisins, l'Algérie, le Sahara occidental et le Mali, alors que sa frontière Sud est voisine du Sénégal. 

Une grande partie du pays est recouvert par le sable et quasi inhabitable. La plupart des habitants vivent sur la côte atlantique ou sur les rives du fleuve Sénégal. Le littoral s'étend sur plus de 700 km et bénéficie d'un climat méditerranéen stable alors qu'en plein coeur du Sahara, les températures peuvent atteindre jusqu'à 50 °C. 

Une histoire compliquée: après être devenu une colonie française en 1903, la Mauritanie obtient son indépendance en 1960, et c'est Maaouya Ould Sid Ahmed TAYA a pris le pouvoir par un coup d'État en 1984, pesant sur la destinée de la Mauritanie avec une main lourde pendant plus de deux décennies, cela même si les diverses élections présidentielles ont été largement contestées... C'est en Aout 2025 qu'un coup d'Etat intervient sans effusion de sang, et destitue le président TAYA, inaugurant ainsi un "Conseil militaire" qui  supervise une transition vers un régime démocratique.

Sidi Ould Cheikh ABDALLAHI devient alors le nouveau (et premier) Président démocratiquement élu le 19 avril 2007 avant d'être renversé à son tour l'année suivante dans un nouveau coup d'état dirigé par le général Mohamed Ould Abdel AZIZ qui ne deviendra Président qu'en Juillet 2009, et le restera pendant 10 ans (et d'être condamné en, mai 2025 à une peine de prison ferme de 15 ans pour enrichissement personnel !).

Depuis c'est Mohamed Ould Ghazouani qui est à la tête de l'état pour la seconde fois après sa réélection en 2024; Malgré tout, le pays continue de subir les tensions ethniques parmi la population noire (Afro-mauritaniens) et communautés de Moor (arabo-berbère) noires et blanches tout en continuant à devoir faire face aux menaces grandissantes du terrorisme par al-Qaïda.

La capitale Nouakchott était une simple forteresse au bord de la mer, entourée par le désert, elle ne possédait ni puits ni eau potable.

En 1980 on y compte plus de 1 million d'habitants (7.300 en 1960) et un peu moins de 2 millions en 2024 alors que les réserves d'eau douce les plus proches se trouvent à 70 km.... cette eau si précieuse qui s'achemine au quotidien par le train  puis par des charrettes tirées par des ânes depuis la gare;  un pipeline est prévu, mais personne ne sait quand il sera installé.

Papiers / Visas: Passeport en cours de validité -  visa électronique à prendre en ligne, voir ce lien  (comptez parfois en pleine saison jusqu'à 6 semaines et plus...) ou directement à la frontière de Guerguerat; il coûte 55 € pour 30 jours - il est fortement recommandé de faire de nombreuses (20/30) photocopies de votre passeport que vous donnerez  aux différents nombreux contrôles de police avec une double conséquence: la première, c'est de leur faciliter le travail, et la seconde de vous faire gagner beaucoup, mais alors beaucoup de temps !

Assurance: obligatoire à prendre à la frontière, environ 25 €

Santé - Vaccins: aucun vaccin obligatoire même si la vaccination DTP est recommandée, ainsi que celle contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B en fonction des conditions du voyage.... à vous de voir  - Le paludisme est bien présent dans certaines régions (en particulier le long du fleuve Sénégal) mais bon... souvent les médocs peuvent causer plus de mal que de bien , alors couvrez vos épaules, vos jambes ET vos chevilles, et tout devrait bien se passer .

LangueLe Hassanya est la langue nationale, en réalité un arabe dialectique, mais le Français est également encore parlé dans certaines zones.

Comment s'y rendre ?   Pour changer, nous avons décider (dans le but d'économiser en terme de carburant et d'usure du véhicule) de prendre le ferry avec la compagnie La Méridionale au départ de Marseille. Pour 2 personnes(couchette cette fois et non plus cabine avec les repas) = 750 € A/R  en s'y prenant à l'avance !) , si vous préférez descendre par la route, la descente de l'Espagne puis la traversée de ALGECIRAS à CEUTA coûte elle environ 250 €  pour un véhicule et 2 personnes.

Carburant:  entre 1.15 et 1.30 € pour le gas-oil suivant l'endroit et le lieu... l'essence est en moyenne à 1.15 € - faire attention à votre consommation et bien prévoir votre itinéraire car lorsqu'il n'y en a pas, il y a vraiment rien (bon, cela s'applique à la traversée des Ergs les plus sauvages principalement, ailleurs, ce sera plus simple); Pour info, avec le Hilux les 160 litres - 140 + 20 l ds.1 bidon) ont parfois pas suffit

Police: la police est vraiment très respectueuse lorsqu'elle vous arrête, mais reste intransigeante avec la loi, donc n'oubliez pas de boucler votre ceinture et de vous arrêter aux différents panneaux !

Ne pas oublier que la descente au travers du Sahara Occidental est un vrai piège à amende (150 dh en moyenne), donc, respectez les limitations de vitesse et ayez l'oeil car eux ne vous louperons pas, d'autant qu'ils sont souvent cachés dans des endroits stratégiques.

Coût de la vie: Dérisoire par rapport à chez nous si vous restez dans le "local" - L'eau est par contre bien plus rare et donc plus chère (comptez parfois de 2 € la bouteille même si en général, cela tourne à moins d'1 €)  - Pour un repas correct, il faut compter environ 200 ouguyas (moins de 5 €)  pour un plat complet et une boisson

Téléphone et Internet : Pour avoir du réseau, la carte locale semble être la meilleure solution même si la couverture ne sera pas garantie dans tout le pays... le plus rapide est de l'acheter à la frontière (environ 15 € pour 10 GO).

Les opérateurs les plus connus sont  : Mattel, Mauritel et Chinguitel

 

Change: Comme vous pouvez le voir ci-dessus, c'est la maison qui se trouve à la fin de la zone, lorsque vous aurez fini les visas, le gars est honnête et le change correct, ne pas hésiter donc !

Téléphone et Internet : Pour avoir du réseau, la carte locale semble être la meilleure solution même si la couverture ne sera pas garantie dans tout le pays... le plus rapide est de l'acheter à la frontière (environ 15 € pour 10 GO).

Les opérateurs les plus connus sont  : Mattel, Mauritel et Chinguitel, dans tous les cas, ne vous attendez pas à avoir du réseau partout... personnellement, a prochaine fois, j'envisage sérieusement de passer chez Starlink car lorsqu'on est seul, se sentir en "relative" sécurité en cas de problème est un vrai plus, même si les 89 € mensuels actuels refroidissent un peu  !

 

 

Désolé pour les pros de la photo, vous trouverez ci-dessous quelques photos prises avec mon petit Samsung A54, alors je sais, elles sont pas toujours de la meilleure qualité mais en tous cas, piur moi, elles veulent toutes dire quelque chose et me replonge dans un souvenir !

Le passage de la frontière de Guerguerat au petit matin... pas trop le bazar et comme nos sommes dans la file des voitures, nous ne sommes que deux; Bon, nous allons attendre un moment avant que cela n'ouvre mais qu'importe, juste à côté il ya un petit café qui en plus fait de superbes crêpes !

Bon, pas cher et avec un beau sourire, que demander de plus ? 

C'est parti, sur la très connu piste du train qui longe la voie ferrée (vous pouvez aussi vous en éloigner et avoir de belles surprises !)

on trouve souvent des restes de vie qui servent encore parfois aux caravanes, mais point de villages sinon ...

Le long de la fameuse piste, on trouve quelques wagons encore en "bon" état ...

Un bivouac plutôt sympa et surtout un peu à l'abri du vent qui souffle fort  !

Le voilà enfin, celui qu'on attends tous (le plus long, le plus lourd mais aussi le plus lent au monde), mais il y a aussi un peu de nature  !

Et puis, après deux journées de piste, la fameuse pyramide de Ben Amira !

A peine 10 minutes de marche en direction du col, et le Toy paraît déjà tout "petit" !

Pour le grimpeur que je suis, voir ces falaises et ne pas avoir de matériel ni de compagnon pour en faire l'ascension est une grosse frustration !

 

 

L'ascension se fait assez "facilement" si vous avez le pied "sûr", sans cela, je ne recommande pas, ou alors prenez un guide local qui vous amènera et vous sécurisera le cas échéant avec une corde - il n'est pas recommandé se blesser dans les environs...

 

Et puis, en observant bien les alentours, on peut trouver ces étranges sculptures, superbement réalisées par des artistes locaux et étrangers il y a quelques années; il y en a bien d'autres (livres, tortue, siège, etc...) mais moins on en parle et mieux elles se porteront !

 

 

Petit ravitaillement en carburant à CHOUM qui n'est vraiment pas le village qui nous aura marqué... 

 

Bienvenu au centre ville avec  quelques  belles petites "perles" 

 

En arrivant à ZOUERAT, vous trouverez quasiment tout ce dont vous avez besoin, même s'il ne faut pas perdre de vue, que le pays reste "pauvre" en fruits et légumes; Mais si vous voulez goutez un petit "en cas", ce restaurant qui porte bien son nom est vraiment bon et pas cher  !

 

on quitte Zouerat qui malgré ses possibilité reste une ville fatiguante, poussiéreuse et en ébullition permanente car c'est d'ici que part le fameux train chargé de milliers de tonnes de minerai de fer (principalement) pour se rendre sur Nouadhibou d'où il sera ensuite envoyé vers les différents pays acheteurs.

Pour notre part, nous avons hâte de retrouver les pistes et le calme du désert !

 

j'ai un beau 78 dans le rétro, çà roule fort sur ce terrain, alors on en profite tout en restant sous les 80 km/h !

Un autre bivouac qui nous permet de s'imprégner de ce beau désert !

Le lendemain matin, il ne faudra pas longtemps pour qu'on doivent sortir les plaques... Alain prudent, à relâcher un peu trop tôt en haut de la dune, çà se paye tout de suite et "au comptant" !

Après une petite préparation du terrain, avec les plaques et les "blocs", il va sortir tout seul .

 30 mètres plus loin, c'est à mon tour, on ne croirait pas mais le nez de pont est lui aussi prisonnier; Et là encore les plaques seront salvatrices, mais on comprends que nous allons pas faire que "joujou" dans ce grand bac à sable !

on retrouve un peu de terrain roulant et çà fait drôlement de bien - plus tard, on tombe sur le seul arbre du coin ! (mais que fait il là ?!)

on parle un peu vite car rapidement, ce qui nous attends c'est çà, et si la photo ne montre "que" des pierres, je peux vous dire que 40 bornes sur ce genre de terrain, çà use autant les hommes que la mécanique  !

 

Au grès de nos rencontres, on trouve un tombeau pré-islamique et quelques malchanceux dromadaires qui n'ont pas survécus à ces températures démentes (entre 50° et 55°) que l'on à depuis une semaine

Nous y voilà, le fameux cratère de TENOUMER qui nous aura demander quelques efforts de navigation et un peu de courage car si l'itinéraire classique depuis Tourine est plus simple, cette petite "aparté" volontaire nous aura bouffer pas mal d'énergie !

Sous Baloo, on trouve une couche de sédiments de 300 mètres d'épaisseur, quant à la température, nous avons un peu de mal à y croire, mais pourtant, nous sommes bien à l'endroit le plus chaud que nous ayons fréquenté de toute notre vie ! (même le fameux désert de Luth en Iran , où nous étions l'année dernière,  ne nous à pas "gratifier" de telles chaleurs, et pourtant, sa réputation est la pire connu !)

La voiture au milieu du cratère (dont la circonférence fait 2 kilomètres) vous laisse imaginer la sensation... nous sommes rentrés par la passe (le col) que l'on peut apercevoir au bout de la photo, au centre de l'image puis monter ici pour voir cette merveille de la nature depuis le haut !

Cette photo vu du ciel appartient à Michael Dennig, mais comment ne pas la montrer pour mieux se rendre compte !?

 

ce chaos de blocs me subjugue par son "histoire" que personne ne connait vraiment d'ailleurs, même si des analyses géologiques ont confirmé que le cratère s'est formé par l'impact d'une météorite il y a environ 21.000 ans !

 

Pas énorme les descentes mais les fonds sont "traitres" et si on ne veut pas rester dedans, faut vraiment doser la pédale de droite...

Et c'est reparti pour Baloo qui à du mal à s'extirper de ce sable chaud et hyper fin... la sangle sera cette fois utile !

j'ai déjà du mal à remonter à pied avec la sangle qui m'aide, imaginer pour tirer un véhicule de plus de 3 tonnes dans ces conditions !!

Le piège s'es refermé sur le "gros", Alain est parti en reconnaissance puis au fond de la cuvette, la manoeuvre devient compliquée, malgré l'élan et le couple du 4.2 l, impossible d'en ressortir; il est en bas de la dune, je suis 15 m plus haut et après avoir étudier toutes les possibilités, je vois que je peux pas descendre l'aider, sans quoi on y reste tous les deux; il fait  56°... on arrive même plus à se parler tellement nos gosiers sont secs, alors je prends mes 4 plaques et je descends l'aider à dégager les 4 roues, avec les 2 siennes on va tenter un chemin pour le sortir de là, y aura pas beaucoup de tentatives possibles avant que cela ne devienne un champ de mine... on respire, on boit une gorgée d'eau qui ne nous enlève ni la soif ni la douleur dans nos gorges et il s'installe au volant... il "mange"tout doucement la première plaque, çà accroche, je lui dit "gaz" au moment ou les 4 roues sont chacune sur une et là, comme par magie, le Toy s'extirpe de ce piège et avec beaucoup d'habilité Alain arrive à ressortir !

17h30:  la journée à été longue, alors , ce petit bivouac de récupération au pied des dunes est le bienvenu !

 

Un repos bien mérité peut être, mais quant tu vois cette gentille vipère à cornes s'inviter à ton diner, çà devient tout de suite moins "cool"... après avoir voulu l'épargner, elle nous narguait, de nuit, autour des véhicules, la décision a donc été prise de partir à la chasse et c'est avec beaucoup de difficulté (sa vitesse de déplacement et d'enfouissement est hallucinante) que nous sommes parvenus à éliminer notre ennemi dont on avait peur de refaire la rencontre un peu plus tard dans la nuit lors de nos "vidanges"....

 

on repart dans notre linceul de sable, magnifique, chaud, bouillant même puisque cela fait déjà 4 jours que nous sommes entre 50 et 55° , mais aujourdh'ui, c'est encore pire, chaque geste, chaque parole est pénible, étouffante, la gorge est douloureuse, gonflée...

La chaleur est telle que je n'arrive même pas à tenir le volant, je dois y mettre un chiffon épais autour pour pouvoir conduire !!!

 

c'est tôt mais déjà on sens bien que la journée va encore être "coriace"...

Twist et Alain installent les sangles, il n'est que 10h00 du matin, et comme prévu, malgré les 1.0 bar, c'est à nouveau une partie de plantages qui nous attends; Alain inaugure le premier et je vais avoir bien du mal à le sortir de sa gangue de sable !

 

Seul au monde dans cet océan ... le sable porte enfin et nous pouvons rouler un peu plus tranquillement, ouf !

 

Normalement nous devrions en avoir fini avec les grosses difficultés de l'Erg Maghtir !

 

On sait que de l'autre côté c'est "Richat", et que vu d'où l'on vient de sortir, çà devrait le faire...

Ce "reg" roule bien et nous devons même regonfler pour ne pas crever ici - de plus on sait qu'il faut pas partir n'importe où car c'est par ici qu'il y a quelques années un concurrent du Dakar avait sauter sur une mine et s'était fait arracher le pied !

Rencontre avec Mohamad qui est là avec deux autres camarades pour mettre en place des panneaux solaires pour le puit.

C'est juste M A G N I F I Q U E !

Les "ruines" d'El Ghallaouiya, ici même ou des soldats furent abattus en 2007, désormais à l'abandon et c'est bien dommage !

Même si le temps est passé par là, quelques structures sont encore présentes malgré les conditions pour le mois difficile des lieux !

Y'a pas à dire, ils sont bien plus adaptés que nous !

Ce passage en fond de canyon (là où se trouve pourtant des centaines de gravures rupestres !) peut paraitre insignifiant, pourtant, à cette heure de l'après midi, la moindre faute d'inattention et le plantage est assuré, jusqu'au bout cette journée nous aura permis de voir que l'entre-aide est primordial et qu'une bonne entente également  !

Un bivouac bien choisis et qui devrait nous donner accès demain au fameux "oeil de l'Afrique" !

Notre porte d'entrée du Guelb Er Richât qui aurait été créer par un épisode de fusion qui à lui même généré une remontée du magma qui a finalement cristallisé en profondeur, au sein des sédiments - De nombreux restes archéologiques ont été retrouvés sur le site, notamment des outils ou autre pierres datant du début du Paléolithique .

 

Nous ne sommes pas encore tout à fait au centre mais sur les bords de cette formation géologique terrestre de plus de 48 kilomètres de diamètre (!) est également visible de l’espace !

On dit qu'elle daterait de plus de 100 millions d'années....

 

Je n'ai quasiment plus de gaz-oil dans mon réservoir de 140 Litres (et j'ai déjà mis mon bidon de 20 litres !), du coup je laisse partir Alain devant , ce qui me permet d'optimiser mes trajectoires; malheureusement un vent de sable va se lever et la visibilité diminué...

Ce qui devait arriver arrive, malgré mes économies d'énergies, (je suis arrivé à descendre à 10 litres/100 dans ce sable mou), c'est la panne sèche 47 kilomètres avant OUADANE, du coup, le "ravitailleur" de 300 litres me file 5 litres avec lesquels il va falloir que je me débrouille !!!

Nous voilà à OUADANE, il suffit juste de trouver une pompe ouverte...

 

et en cherchant bien... on trouve  !

Je lui demande juste 40 litres de peur d'avoir du gaz oil de mauvaise qualité mais il me rassure tout de suite en me montrant son système de filtre tout récent et qui effectivement, délivre un gaz oil nickel, du coup, je prends 100 litres   ! 

cette nuit, on décide de se faire un petit plaisir et une petite toilette, alors on s'arrête ici, et franchement, l'acceuil est topissime et ca fait vraiment du bien !

Un repas de Roi !

Et maintenant, direction Chinguetti, par la route puisque .... nous à certifié qu'elle venait d'être goudronnée (au sud passe une très belle piste dans le sable majoritairement mais au vu de nos dernières journées, nous avons décidés de faire une pause "sable")

comme vous pouvez le constater, ce fut une "super" idée !!!

Donc, quant on ne sait pas Madame.... on se tait, c'est mieux pour tout le monde...

Nous arrivons enfin à Chinguetti dans le vent de sable et allons nous caler pour une nuit à l'abri.

les locaux se battent et se battront encore longtemps contre ce vent qui continue de recouvrir leur village .... cette ancienne cité qui date du X° siècle, croisement de toutes les routes caravanières, est menacée d’ensablement depuis les années 1970;

Les répétitions des sécheresses, précipitations violentes et érosion, accélèrent l’avancée du désert, inexorablement...

Au petit matin, nous partons à la recherche de ces fameuses bibliothéques...

 

elles sont assez nombreuses, appartiennent toutes à de vieilles familles mais peu restent ouvertes, surtout à cette saison...

c'est donc ici que nous allons finalement arrivés après qu'une gentille dame soit allé chercher le "conteur" .

Un savoir évident, un discours bien rodé et quelques explications dont on ne pourra jamais connaitre vraiment ce qu'il en est , mais l'histoire est belle et la pause vaut le coup .

Mes copains qui sont au repos, mais ca ne va pas durer  !

La mosquée de Chinguetti dont on voit ici le minaret, serait le deuxième plus ancien encore en usage dans le monde musulman !

Nous voilà dans la "capitale" de la région, à savoir la ville d'ATAR qui revit un peu après les longues coupures des liaisons aériennes en raison des actes de terrorisme; Depuis 2017 les liaisons avec la France ont repris mais le tourisme à du mal à revenir et les agences essayent de proposer des programmes pour aller visiter les oasis et autres merveilles du pays, mais çà reste difficile à mettre en place en raison des infrastructures !

 

Et là, c'est avec grand plaisir que je retrouve mon ami Sidaty, celui sur lequel on peut compter en cas de pépin de n'importe quelle sorte , celui qui connait presque la moindre dune, celui qui connait la culture de son pays comme personne, bref, un vrai "sage" du désert  !

 

Un des nombreux petits marchés de la ville; Ici on trouve tout, du clou à la tomate en passant par la banane ou le filtre à air  !

 

Dehors les "camionnettes" à 4 pates attendent leur chargement, quant aux livreurs de gaz, je vous laisse apprécier  !

 

Et parfois, en fin de soirée, lorsqu'une canalisation éclate, la ville se retrouve sous les eaux...

 

Pour nous, ces 48h00 sur ATAR furent une vrai découverte mais trop "fatiguants" dans ce brouhaha et cette poussière, du coup, on repart vite dans la nature en direction de Tergit avec des paysages somptueux !

un vrai plaisir de rouler sur ce genre de piste, souple, portante et sans crainte de casser quoi que ce soit !

ce coin est vraiment une petite merveille, même si on va devoir dégonfler un peu pour continuer plus sereinement.

 

on quitte l'oued Aguenjob pour s'enfoncer vers la fameuse passe de Tifoujar...

Elle est là-bas, on sait que les locaux nous ont dit que c'était pas le bon moment pour la faire en montée, mais on ira voir, sans s'entêter inutilement; en attendant on va se caler au fond du canyon pour un bivouac solitaire pas des plus pourris  !

Petit repérage de fin de soirée sur le plateau pour voir comment çà passe ensuite; rien à dire, ce sera "facile" après, et puis quelle vue depuis ici !

 

Au petit matin on se dit que tout va bien se passer, tous les deux nous avons une certaine expérience et du sable et du 4x4, c'est pas un mur de 200 m qui va nous arrêter !

Eh bien que neni, malgré nos tentatives, rien ne passe... on aura essayer, on sera monter au 3/4 mais les multiples croisements de ponts (çà rends très mal sur les photos, tout comme la pente !) font perdre tellement de puissance à chaque fois que l'on arrive en haut et le véhicule se pose... bien sûr, en prenant beaucoup d'élan, en montant pied au plancher et çà devrait passer mais le voyage n'est pas fini, nous sommes respectueux de la mécanique et nous tenons tous les deux à nos véhicules, donc on décide d'un commun accord de laisser tomber !

En réalité, même si les "croisements" commencent dès le début de la pente, le vrai soucis, c'est ce maudit caillou (photo ci dessus) de quelques 20 cms de haut qui nous fait perdre notre élan à chaque fois; bien sur on aurait pu aménager la marche avec les plaques de désensablages, mais bon, il faut déjà chaud, le sable est bien mou et nous ne sommes pas là pour tout miser sur ce col !

du coup on revient sur nos pas au début du "canyon" et on repart vers Aoujeft par l'oued...

Le Gleib El Abbass, une véritable forteresse qui semble garder l'entrée de l'oued Oujeft.

Direction  Azoueiga, on se croirait dans les plaines de Mongolie, délirant  !

Le spot avec ses dunes "géantes" et quelques bons spots de bivouac !!!

N'hésitez pas à aller vous faire un petit plaisir en allant manger chez "Kadijetou", elle fait partie avec d'autres femmes de l'Association des femmes d'Azouega, vous vous régalerez et vous ferez une belle action.

 

Retour vers la civilisation et certains ne se gênent pas pour nous le faire comprendre  !

Le seul soucis mécanique de ce trip, un écrou d'amortisseur qui s'est barré (putin de tôle ondulée !) et résultat le boulon lui même est sorti de son emplacement... jusqu'à ce que je trouve un bruit de ferraille pas normal et en descendant, je trouve le boulon exactement comme cela !

Lorsque nous étions sur le terrain cassant, j'ai vérifier tous les soirs l'ensemble de la boulonnerie pourtant, mais là, depuis 48h00, je ne me suis pas mis sous le véhicule, trouvant que la "prairie" et le sable d"Azoueiga était moins violent; grossière erreur, la preuve !

Premièrement on s'accordera sur la qualité des boulons Toyota, il est à peine tordu (!!), ensuite, il faudra faire le démontage au bord de la route, à priori, plutôt facile de le remettre dans son silent bloc; Eh bien seconde erreur, après avoir essayer moi même pendant plus d'une heure, un poids lourd chargé d'une buldozer s'arrête et malgré l'aide d'un chef mécanicien Chinois (en jaune) et de deux aides qui savent ce que c'est que de travailler dans le désert, nous en avons grave chier !

Bref, réparation faite à la tombée de la nuit, nous pouvons repartir et Ali que je compte voir en remontant se chargera de refaire quelque chose de plus sérieux, car c'est un boulon de remplacement et un écrou qui vont faire office de réparation...

L'entrée de NOUAKCHOTT n'est pas des plus agréables... la géstion des déchets n'est pas la priorité, et de loin !

Welcome dans la capitale du pays au "1 million de poètes"...

A ce moment précis, c'est l'eau qui est devenu l'enjeu majeur des Mauritaniens car depuis cet été une grave crise d'eau potable sévit dans la capitale; Les promesses fusent mais rien n'est fait, même si une nouvelle usine devrait épauler le système actuel Aftout Sahéli .

Le ministère de l'environnement a expliqué à la population que la cause principale de cette crise était une augmentation phénoménale du niveau de limon dans l'eau du fleuve, dépassant les 3.500 unités. Ce n'est pas nouveau, mais cette année, le niveau à atteint une ampleur sans précédent et surtout plus précoce que d'habitude, faisant chuter le système  de production d'eau potable à 50.000 m3 par jour au lieu de sa capacité normale de 150. 000 m3 !!

Pour nous, ce paysage urbain nous amuse toujours, pour eux, la pauvreté est un quotidien parfois difficile à vivre pour les 1.5 millions d'habitants que compte la capitale !

Pourtant la Mauritanie est un pays riche en ressources naturelles : fer, or, pêche, agriculture, et on peut se poser la question de savoir pourquoi cette pauvreté demeure aussi présente ?  Comme vous vous en doutez, la réponse est encore une fois un problème de gestion du gouvernement et surtout une concentration des richesses entre les mains d'une minorité qui contrôle tous les leviers économiques, politiques et médiatiques du pays, en un mot: la corruption !

 

La mosquée Ibn Abbas de Nouakchott fut construite en 1963, trois ans après l’indépendance du pays; elle reste un des symboles de la cité.

 

Si vous voulez vous faire plaisir pour pas cher, il faut venir ici, au Rotana Restaurant, c'est bon, copieux, propre, au frais (clim) même si il ne faut pas être "à la bourre", franchement une bonne adresse avec en plus un parking juste devant .

Sur la route on peut voir des choses "bizarres" parfois... regardez bien le côté gauche !

Pour nous, c'est le dernier bivouac au milieu de "nowhere", demain on devrait quitter la Mauritanie...

Et voilà, nous y sommes... suite de l'aventure sur la page Maroc 2025

Créez votre propre site internet avec Webador