INFOS DIVERSES 

Pourquoi le Maroc ? 

Parce que comme vous l'avez surement déjà lu dans les pages précédentes, nous repartons de 0, avec un "nouveau" véhicule (même s'il date de 10 ans ) et surtout, tout nouveau pour nous.... avec une cellule qui nous servira de maison roulante pendant quelques temps.... du coup, nous devons tenter de comprendre comment tout fonctionne, comment tout s'adapte, et surtout, comment réagis l'ensemble sur toutes sortes de terrain; De plus il y a de petits garages tout au long du pays qui sont prêts à aider et surtout à réparer efficacement (!) d'éventuels soucis .

Et c'est en cela que le Maroc est intéressant, car il permet sans partir trop loin, de se dépayser complétement (pour le peu que l'on sorte des autoroutes touristiques...) , de tester la mécanique, la préparation, et toujours et encore, d'y faire de magnifiques rencontres avec les locaux toujours aussi gentils et souriants.

Mes quatre précédentes visites dans ce pays ont toujours été synonymes de douceur, de gentillesse et de bienveillance, il n'y a aucune raison pour que cela change; Cette année 2023 à été particulièrement difficile pour les populations locales, avec un séisme de magnitude 7 survenu dans la nuit du 8 au 9 Septembre au cœur du Haut-Atlas, faisant de gros dégâts et laissant des milliers (le nombre estimé s'élève à plus de 300.000 !) de sinistrés dans le dénouement le plus total. Même si nous ne sommes pas intervenus après la catastrophes, mais pour avoir vécu de nombreux séismes sur différents continents, je sais que les besoins continuent des mois durant, aussi, nous allons tenter d'amener un maximum de fournitures que l'on distribuera tout au long du parcours dans l'Atlas.

Papiers: Passeport en cours de validité 

Vite fait, bien dit: Pour changer, nous avons décider (dans le but d'économiser en terme de carburant et d'usure du véhicule) de prendre le ferry avec la compagnie La Méridionale au départ de Marseille. Pour 2 personnes (cabine de 4 avec petit déjeuner et repas) avec le véhicule, nous avons payés 380 € l'aller (janvier  2024 en promotion) en s'y prenant donc longtemps à l'avance, ce qui nous a paru très raisonnable face aux 1.800 kms et quelques 20h00 de route qui nous auraient attendus, sans parler des frais (autoroute + péages) ainsi que de la fatigue que nous avons bien ressenti au retour....

La Gaz-oil: 1.26 DH (il vient de baisser en Mai 2024), il y a des stations quasiment partout mais calculez bien vos distances.

Police: la police est vraiment très respectueuse lorsqu'elle vous arrête, mais reste intransigeante avec la loi, donc n'oubliez pas de boucler votre ceinture et de vous arrêter aux différents panneaux

Coût de la vie: Dérisoire par rapport à chez nous si vous restez dans le "local", ce qui est d'ailleurs bien meilleur que tout le reste.

Tel/Internet: Pour avoir du réseau, c'est désormais assez facile (même si toutes les zones ne sont pas encore couvertes), soit vous prenez un forfait chez votre opérateur (très efficace avec Orange à notre grand étonnement et pas beaucoup plus cher) c'est ce qu'avait Madame ou alors vous achetez une carte SIM sur place par l'un des deux principaux opérateurs que sont Maroc Telecom ou Inwi; Vous en trouvez à tous les prix et les petits magasins vous l'installeront en 5 minutes !

 

Aller, c'est parti, pour 48h00 de traversée plutôt tranquille, une cabine pour 4 dans laquelle nous ne serons que 2 et des repas plutôt bons et diversifiés qui nous ont surpris - bateau propre et avec un personnel souriant , vraiment rien à dire - à noter que c'était la dernière traversée de ce bateau qui va être racheter par (?) et qu'il va y en avoir un tout neuf pour les prochaines.

Quel parcours ? 

Rien de vraiment défini comme à notre habitude, mais l'aventure devrait commencer du côté de CHEFCHAOUEN, la fameuse ville bleue qui nous inquiète par son côté touristique prononcé.

Et pourtant , nous allons avoir la très agréable surprise de ne trouver que trés peu de touristes (une dizaine tout au plus), y compris au camping Azilan (dans les villes le bivouac est un peu plus délicat) qui se trouve sur les hauteurs de la ville et que l'on peut rejoindre en quelques minutes par un sentier bien agréable même s'il est jonché de détritus de toute part... Propriétaire sympa, petite boutique vendant de l'eau, quelques coins super agréables sous les pins, sanitaires propres, le tout pour 50 / 70 DH suivant ce que vous souhaitez.

 

Pour ce qui est de la Médina (vieille ville donc) il est vrai qu'elle vous aspire et vous entraine dans ses ruelles colorées (au fait, saviez vous que Chefchaouen n'était pas "bleue" il y a quelques années en arrière, et que ce sont des femmes qui ont décidées de cette couleur !), et contrairement à ce que l'on pourrait croire, les marchands/artisans ne vous sautent pas dessus toutes les 2 minutes ce qui est vraiment agréable; On ne sait pas si c'est en raison du calme relatif du moment ou bien qu'ils ont compris que nous ne sommes pas là pour acheter quoi que ce soit, mais dans tous les cas, cela permet de parler avec nombre d'entres eux, et de se perdre dans les ruelles souvent bondées de touristes débarquant des bus pour ensuite divaguer à la queue leleu dans la ville !

Si vous avez un peu de temps, n'hésitez pas à aller visiter la mosquée Boushafar (10 min de marche) et à y admirer le coucher du soleil.

Restauration: Le "Bab Souk" juste avant de rentrer dans l'enceinte de la Médina sur la petite place - pas cher, bon et proprio sympa.

 

 

 

Un bivouac plutôt agréable avec une belle rencontre d'une famille Marocaine venu passer la soirée ici !

vous aviez faim ?   euhhhh, comment dire.... trop bon !

(en sortant du petit village de Bni Ahmed Charquia, sur la droite dans la grande descente)

Les maisons en pisée sont toujours aussi belles et efficaces, l'hiver il y fait bon, l'été elles protègent des rayons du soleil, malheureusement elles ont tendances à disparaitre au profit du béton....

On peut le dire, une famille FORMIDABLE !!!

on ne se connaissait pas 10 minutes plus tôt !!!!!!!!!!

Difficile de se séparer de Rachid, mais nous devons reprendre la route... enfin, la piste.

Ce village de Imouzer Marmoucha est vraiment très joli sur son perchoir à un peu plus de 1.700 m

Bivouac solitaire sur le Plateau du Rekam, magique  !

Julia revient de sa méditation avec le coucher de soleil...

La piste qui nous attends s'avère un peu compliquée, et après de nombreux passages trialisant auparavant, on se retrouve devant cette bouche béante qu'il ne va pas être simple de franchir car il ne faut pas vraiment pas se planter ici quant on se retrouve en solo.

Un peu plus bas que Sefoula (toujours sur le plateau du Rekam) on trouve de nombreuses "ruines" dont certaines continuent d'être habitées

Nous arrivons enfin à TALSINNT dans un bon début de vent  de sable, après 4 jours de solitude sur le plateau qui conserve toute sa réputation même si le bitume remonte petit à petit désormais depuis ANOUAL, et qu'un peu plus haut un barrage est en train de se faire  !

une boulangerie à ne pas louper avec une très gentille dame qui parle en plus le Français !

on fait quelques courses au marché local de Bni Tadjite en compagnie de Weld qui en plus nous fait visiter la ville.

4 tomates, 4 oignons, une pastèque, un melon jaune, de l'ail, des oranges, le tout pour 16 DH, soit 1.48 €

Nous voilà prêt pour repartir quelques jours en autonomie du côté du Djebel Kang El Ghar

Premier bivouac juste incroyable !!

Le barrage de Kadoussa nous attends au bout, la première eau que nous voyons depuis notre départ !

on trouve un boui boui qui nous sort  une belle assiette à laquelle nous ne croyons pas en arrivant  !

Il ya parfois des lieux, ou la curiosité peut jouer des tours, et lorsque tu arrives au bout sans possibilité de sortie, la marche arrière s'impose  !

L'hostilité des lieux n'empêche pourtant pas la nature d'exister !

Des rencontres fortes intéressantes avec les locaux pour une fois peu loquasses; La couleur noire provient de son origine (on dit qu'il viendrait d'Arabie Saoudite), mais le "Khal" serait plutôt en provenance de Mauritanie.

Nous sommes heureux de trouver enfin de l'eau  !

Nous voilà enfin à ERFOUD

Un seul conseil, venez découvrir cette boulangerie et son patron vraiment trop sympa...

Malgré leur apparente simplicité, il y a bien longtemps que nous n'avions pas gouter à de vrais croissants;  Nos boulangers Français feraient bien de s'inspirer de la vrai tradition qui elle aussi est parti et semble bien arrivée au Maroc  !

Bienvenu à MERZOUGA, petit village de nomades qui s'est considérablement développé depuis 2002 lorsque le goudron est arrivé par là...  et bien que de nombreux anciens villages fortifiés existaient depuis des siècles, Merzouga a été construite par les troupes françaises après la victoire de Tafilalet entre 1916 et 1932 - Malheureusement, en dehors des dunes, j'ai du mal à reconnaitre cet endroit où je suis venu pour la dernière fois en 1991, je suis attristé de voir qu'aucune partie du monde n'est à l'abri du désastre engendré par le tourisme, je n'arrive pas à comprendre comment les locaux laissent  (et participent activement !) autant de papiers, de bouteilles, de déchets finir au milieu de ces dunes si majestueuses. 

Pour vraiment apprécier l'Erg Chebbi, c'est à pied qu'il faut partir (avec beaucoup d'eau et un chapeau) au travers des dunes, et ne pas se contenter de ce que tout le monde appelle "la grande dune" haute de 160 m (attention, réveillez vous tôt et allez y voir le levé du soleil, cela vous évitera la foule de l'après midi et du soir qui envahissent littéralement les lieux !), non, il faut rentrer à l'intérieur, là ou vous n'entendrez plus ni les motos, ni les voitures, et pire, les quads qui ravitaillent les différents camps installés en bordure de l'Erg et qui dénaturent complétement les lieux, surtout lorsqu'ils laissent bouteilles en plastique, emballages, divers, canettes et j'en passe... c'est un vrai problème que de nombreux propriétaires de camping alentours (entre autre celui de la "Gazelle Bleue" qui du coup est mal vu de la plupart des agences au regard de ses nombreuses plaintes auprès des administrations ) essayent de prendre en main, mais le gouverneur local (équivalent de notre maire) semble n'en n'avoir que faire et à bien peu de volonté de changer quoi que ce soit, seul le développement à outrance semble avoir d'importance à ses yeux....

Heureusement le "vieux" Merzouga existe encore un peu dès que l'on s'éloigne du centre du village, mais pour combien de temps encore ?

Ce matin, on dégonfle un peu les pneus (2,3 bar) et partons pour une belle traversée qu'il ne faut pas prendre à la légère d'autant que nous sommes seuls et qu'un "mauvais" plantage pourrait être la cause de pas mal de soucis...

On passera par le sud de OUZINA avant de remonter (en raison d'un gros vent de sable) vers RAMLIA et son passage délicat pour beaucoup de voyageurs d'après ce qui se dit; En effet, depuis quelques temps, certains locaux (ou peut être pas tant que çà...) tentent de racketter les motards ou les véhicules en leur indiquant la mauvaise piste à suivre et en leur expliquant que celle qu'ils ont sur leur carte, GPS, etc.. n'est plus praticable; du coup, la "nouvelle" piste arrive nulle part, et comme par hasard, ils retrouvent les "faux guides" qui leur demande de l'argent en échange de leurs services pour les remettre sur la vrai piste  !!!

Heureusement le propriétaire du camping de la "Gazelle bleue" m'avait prévenu et nous sommes passés sans encombres; désormais une grande piste anodine s'offre désormais à nous, mais attention, les pièges y sont nombreux entre le fesh-fesh, les passages de caillasses vraiment cassants, les trous ou la tôle ondulée, et le vent de sable qui rends parfois la visibilité nulle, mieux vaut ne pas faire les malins !

Un peu d'ombre dans ce monde de brutes... il fait tout de même 44° !

Des paysages magnifiques... quel dommage que l'on soit toujours prit par le temps qui nous manque pour aller explorer ces endroits incroyables, mais bon, il n'empêche que ce n'est que du bonheur !

Et parfois, au milieu de rien, on trouve une tente qui abrite un berger ou qui sert de refuge en cas de tempête de sable ....

Bonne nuit tout le monde....

Au petit matin, on peut s'apercevoir de la chance que l'on a d'être ici, seuls au monde, sans réseau, au milieu de rien... 

Sans vraiment comprendre où l'on se trouve... au Maroc ou dans la savane ???

Quelques copains sont venus nous tenir compagnie 

Arrivée à ZAGORA avec une fois encore ce terrible constat de voir l'oued Drâa dans un sale état de sécheresse, la traversée sur le pont me met mal à l'aise encore une fois, c'est catastrophique pour la région !

Le contraste est saisissant lorsque quelques centaines de mètres plus loin, on arrive devant la préfecture de la ville...

ZAGORA, c'est l'endroit des mécaniciens, avant tout en raison de l'histoire de la ville qui a vu passer le Dakar à de nombreuses reprises, mais c'est aussi la ville du magicien de la mécanique, à savoir Ali Nassir, (sans oublier son frère Saiid et son équipe !) et c'est donc l'endroit parfait non seulement pour boire un thé, mais aussi pour faire mon renfort de fixation de la cellule qui a bien failli nous dire "bye bye" en plein désert !

Ali en "pause" car il ne s'arrête jamais, nuit et jour quant il le faut, capable de tomber une boite de vitesse (et la remonter) en quelques heures

Le garage, simple et propre (oui oui !) 

Et la team en plein boulot pour me rajouter une lame arrière de... Mercedes 207 (et oui, moi le Toyotiste absolu depuis quasi 40 ans, je laisse s'infiltrer une intrue sur mon véhicule, pour dire à quel point j'ai confiance en Ali !) afin de ne pas trop forcer sur le chassis et d'être encore plus stable sur les pistes; Ce "petit" travail - mais o combien indispensable à la vue des nombreux chassis cassés en raison du poids des cellules - qui n'aura durer que 2h00 va en effet être d'une grande aide dans le reste de notre périple, encore une fois, merci à toi Ali Nassir !

Une fois prêts, les pleins faits nous devons continuer la route et c'est encore une fois par ces palmeraies désastreusement sèches que nous mettons le cap toujours plus au sud; Combien de jardins sont abandonnés, combien de palmiers sont perdus à tout Jamais ? 

Le travail manque et les jeunes fuient vers le nord et les grandes villes, là où il y a encore de l'eau et de l'électricité; L'eau devenu rare et qu'il faut aller chercher en profondeur (parfois à plus de 100 m, quant au prix, il avoisine les 4.500 DH auquel il faudra rajouter le prix d'une pompe ainsi que celui des panneaux solaires, un investissement compliqué pour la plupart même si le Roi à décidé de donner 500 DH par mois à chacun) est déjà devenu l'or du désert, bien plus précieux que lui d'ailleurs, car sans eau, que faire ? comment survivre ? 

Peut être que lui - Madani - à une solution....

Lorsque l'on arrive chez lui , un peu plus loin que M'amhid, on peut voir çà sur son mur en arrivant dans cette véritable ferme de permaculture... sans doute l'évidence de sa grande sagesse et de son savoir ancestral d'ancien nomade qui sait absolument tout faire pour survivre en milieu aussi hostile que peut l'être ce désert qui n'a pas vu une goutte d'eau depuis plus de 6 ans  !

Madani est un vrai sage qui a su créer un véritable jardin d'Eden en plein milieu des dunes, il a créer une forêt, puis à réussi à dessaler l'eau grace à des roseaux qui aspirent l'eau, gardent le sel et laisse recouler l'eau au sol , il a tellement fait de choses que depuis 6 ans, il peut désormais non seulement se nourrir, aider ceux qui n'ont rien autour de lui et en plus vous recevoir le temps que vous voulez 

Une petite vidéo d'un couple passer quelques semaines avant nous et qui ont eu la même idée que nous, alors, comme ils ont fait çà très bien, on met leur vidéo agrémentée d'une belle musique; Une chose est sûre, si vous passez par M'Hamid El Ghizlane, passez le voir et  prenez le temps de partager une nuit ou plus avec lui, les quelques dirhams seront réinvestis dans un beau projet capable de sauver l'humanité !

A très bientôt mon ami !

On repart pour TISSINT en passant par le lac IRIKI, ca commence déjà à bien "taper"....

L'oasis sacré est une halte qui permet de récupérer un peu mais là encore... la sécheresse est bien présente !

Hassan est là, vous ne pouvez pas le louper et vous propose quelques salades et omelettes berbères très bonnes

C'est la halte à faire même si il parait que c'est parfois "Beyrouth" tant il y a de monde qui s'arrête par là.... encore une fois, nous y sommes seuls et même si ce n'est pas la meilleure omelette que nous ayons eu l'occasion de gouter, ce petit repas était très bon et Hassan très gentil - attention aux tarifs qui ont tendances à gonfler facilement si vous n'y faites pas attention; Le mieux étant comme partout, de demander les tarifs à l'avance  !

Il faut s'enfoncer au milieu des dunes pour trouver un abri, mais il est tard dans l'après midi et le sable est bien mou.... mais le "gros" à du coffre et va nous amener à bon port sans trop souffrir .

Cela valait la peine car nous avons trouver un endroit un peu plus dur pour s'arrêter (et surtout repartir demain matin !) et bivouaquer dans un autre lieu de rêve pour récupérer de cette journée de piste harassante !

Quel dommage que ces lieux soient désormais à l'abandon  !

Nous voilà en vue du lac IRIKI (où ce qu'il en reste....) qui en en plein milieu d'un parc National...

La piste est juste magnifique mais si l'on descends toujours plus "sud", certains passage peuvent s'avérer assez technique, surtout avec une cellule, ce fut le cas ici , à la sortie de cette passe (un col) où le devers ne permettait aucune faute possible...

La photo n'est pas nette mais on peut voir les petites tornades de sable qui montent haut, haut, haut ....

et voilà ce que l'on craignait, ne pas pouvoir descendre plus au sud vers la frontière.... les contrôles sont de plus en plus nombreux, toujours faits avec le sourire par des militaires que l'on envie pas d'être postés ici par, une simple photo de nos passeports avec leur téléphone et hop:

"bon voyage missieurs dame" 

Ces militaires sont vraiment les "galériens" du désert - la piste devenu "interdite" et un nouveau vent de sable qui nous empêche d'ouvrir les fenêtres par 45°....

Malgré leurs sourires, nos échanges amicaux, la manière "douce", rien à faire, on ne peut pas descendre plus au Sud !

Nous arrivons à TISSINT (à ne pas confondre avec la petite ville situé bien plus à l'EST

Nous allons bivouaquer sur le plateau derrière TISSINT, au petit village de Akka N'Ait Sidi, avec une vue magnifique et une nuit passée avec les chèvres du village venues nous rendre visite.

Un de nos gros coup de coeur, la petite ville de TAZNAKHT, incroyablement agréable, pleine de vie locale et encore loin du tourisme, sans parler de notre rencontre avec Omar, un poète, un compteur, un hôte juste incroyable et surtout un homme de coeur qui va tenter de reconstruire cette belle Kasbah que vous voyez sur la photo.

Il n'est pas loin de midi lorsque nous tombons sur cette belle maison en pierre en pleine montagne sur la piste de TAGUENGOUTE; Elle appartient à une seule famille qui est en train de travailler sur les maisons que l'on voit au fond. Ils sont tous là, au milieu de rien, sans eau (enfin, c'est ce que l'on croyait !) et loin de tout. On ne se doutait pas que cela allait être une de nos plus belles rencontres !

C'est tout d'abord Mohamed qui vient nous chercher pour nous offrir le thé, mais rapidement les femmes apportent toute sorte de plats dont des dates accompagnées de fromage et de lait de chèvre frais à peine sorti avec une gentillesse incroyable; Puis c'est au chef de famille d'arriver !

C'est une vrai ferme (cohabitent des chévres, des moutons, des poules des ânes et de nombreux chats...) avec des personnes qui aiment vraiment les animaux au point de leur faire des maisons en pierre plus grandes que leur propre habitation ! 

Et un superbe jardin grace au travail de toutes et tous pour creuser ce beau puits de 34 m de profondeur

on continue la piste avec une petite larme à l'oeil et une heure plus tard on tombe sur cette belle mob ! 

cet homme qui vit seul au milieu de cet oasis, qui doit faire 3h00 de piste sur sa mobylette dont il est particulièrement fier, qui n'a rien pour vivre, nous prie de s'arrêter et de venir visiter son potager, sa maison enterrée et qui plus est, nous fait une soupe Marocaine alors qu'il était en plein travail... nous sommes vraiment sur une autre planète !

Nous continuons la piste qui nous fait sortir au Sud de Ouarzazate avant de continuer en direction de SKOURA par une route magnifiquement revêtue qui a du donner autant de travail que faire du mal à l'environnement...

En sortant de Skoura nous tombons sur "the" boulangerie qui sort ses "msemen" du four, inutile de vous dire que l'on ne se prive pas d'en prendre pour les 3 jours à venir d'autant que le prix est toujours aussi dérisoire !

On file dans l'oued d'AGUERD auquel on accède juste avant le village - les locaux nous expliquent qu'il y a eu des pluies qui ont abimées la piste qui surplombe l'oued et que désormais il faut passer dedans mais que peu de personnes empruntent l'itinéraire car un peu "secouratif" que je traduit par "qui secoue un peu" , nous allons bien voir, cela semble trop beau  !

Et effectivement cette piste nous réserve un tas de surprise avec un début au milieu du canyon entouré d'habitations troglodytes, puis un vrai désert comme on aime avec rien à l'horizon avant d'arriver dans de jolis villages bien différents de ce que l'on vient de voir .

Parmi eux, le très atypique village de AIT AYOUB aussi vert que étonnement bien "équipé" en terme scolaire  ! (il faut dire que le Roi Mohamed VI, souvent décrié par nos médias à fait de l'éducation une priorité et cela se voit au nombre d'écoles que l'on croise dans tous ces petits villages)

La piste n'est pas toujours une mince affaire, et même si sur la photo cela ne rends pas beaucoup, elle n'est pas simple du tout !

Après une bonne dose de poussière, de passages techniques et de décors incroyables, nous arrivons enfin au petit village d'AIT YOUL qui marque le début des gorges du DADES (pour nous en tous cas car elles commencent sur la route au sud à Boulmane).

Ce matin, nous décidons de bouger un peu notre cul , alors autant choisir un beau sommet esthétique (le Djebel Monkey) à un peu plus de 2.000 m) que nous sommes loin d'imaginer aussi raide depuis le canyon des "doigts de singe"....

Et effectivement la pente pour y arriver, sans traces évidement est "interessante" avec dans la partie terminale une petite recherche d'itinéraire que j'ai baliser avec des cairns; La redescente au sein du canyon est elle aussi très chouette 

Vue imprenable mais malheureusement brumeuse en raison de la météo....

Les gorges du DADES vue.... d'en haut (je ne dirai volontairement pas le lieu car la piste empruntée - et à peine tracée à flanc de montagne - était vraiment limite !), une incroyable beauté formée à la suite des nombreux mouvements des plaques tectoniques qui ont véritablement entrainés "la mer à la montagne" avec un mélange de grés (sable solidifié) et de conglomérats. 

Pour ceux qui n'ont pas encore leur code, vous pouvez essayer par ici !

L'accueil de Said venu nous chercher au milieu de la rue pour nous inviter alors que l'on cherchait du "batbout" pain marocain, est juste incroyable !

Cet homme est un bienfaiteur de l'humanité, il cultive tout son jardin en bio (et du vrai bio), ne donne que de bonnes choses à ses animaux, travaillent pour aider les femmes Marocaines à obtenir un statut égal aux hommes (et c'est loin d'etre évident !), il distribue tout ce qu'il récolte en trop à tous ceux qui n'ont rien, apprends à lire et écrire aux enfants, s'occupe de sa maman qui ne tient plus debout et qui va bientôt avoir 100 ans !

AIT ALI OULIGGO, arrêtez vous au petit café LOTA, aussi simple que sympa le monsieur et son fils !

Le haut des gorges du DADES, à la sortie de AIT MOUSSA, des travaux titanesques pour goudronner le Tizi OUANO (2.900 m) qui est souvent un gros soucis pour les locaux et le transport avec la neige qui peut bloquer l'approvisionnement jusqu'à 1 semaine avant de voir le déneigement effectif; Normalement, d'ici 2025, la route devrait être entièrement goudronnée, ainsi, une page va se tourner car c'était à n'en pas douter l'un des plus beaux cols (et une des plus belles piste !) du Maroc - En ce mois de mai 2024, seule la partie nord est goudronnée, il reste donc du boulot !

Nous arrivons à IMILCHILL, petite bourgade sympa et peu peuplée à 2.235 m d'altitude et où le climat n'épargne personne  - encore une fois, nous avons beaucoup de chance car en principe les rues sont pleines - nous avons la chance de nous faire accompagner vers la vraie boulangerie locale ou le pain se fait à la minute, autant our les locaux que pour les écoles , et çà débite  !

En face de nous, alors que l'on déguste un thé, les brochettes sur le grill nous amène un petit gout de "reviens y" !

Nous n'avions pas envie de continuer la route car un peu fatigués et surtout, en remontant vers le Nord, on commence à sentir que la fin du voyage approche , pourtant on ne regrette en rien notre choix, car imaginez qu'en principe, ce sont des dizaines de 4x4 et de camions qui viennent bivouaquer autour de ce lac Isli (la piste est facile pour y aller), et que ce soir, nous y sommes encore une fois seuls au monde avec une lumière juste magique!

Quant à ce que nous avons en face de nous, je vous laisse apprécier  !

Malheureusement, le vent qui souffle est bien trop fort et nous oblige à venir se refugier dans la cellule pour nous faire quelques pâtes avec carottes, histoire de finir les restes.

La ballade continue au milieu d'un paysage toujours aussi éblouissant !

Le petit village de Tizi N'isly est déja assez typique , ais en plus , lorsque c'est jour de "souk" (le lundi), l'ambiance est poussée à son paroxysme - Tout ce qui concerne la bouffe s'y trouve pour pas cher et vous avez beaucoup de chance de devenir la "vedette" tant il y a peu d'étrangers qui passent par ici !

Quelques très jolies pistes que l'on trouvera par hasard autour du lac de Moulay Yacoub

L'arrivée dans la superbe petite ville de El K'bab est elle aussi ponctuée par le souk, mais avant d'y arriver on la trouve absolument ravissante !

La petite ville se trouve sur le territoire des Ichkern, (une tribu amazighe du Moyen-Atlas) qui a combattu les Français lors de la bataille d'Elhri en novembre 1914; Elle offre de nombreuses petites ruelles en pente avec un tas de petits magasins tous aussi sympa les uns que les autres.

Encore un Bedford en super état, vraiment costaud la bête !

Pour le fun.... mais il existe bien pire  !

Un bivouac inattendu, au sommet d'une colline où officie mon ami Mohamed.

Une maison sommaire pur passer la saison et un précieux nectar, aussi rare que bon, et là, on peut dire que c'est du producteur au consommateur !

Le "pire", c'est que le matin, sa femme nous avait préparer le petit déjeuner et quelques "en cas" pour la journée  !!!

Avec ces cèdres du Liban (les "Cedrus Libanis"),nous plongeons dans un autre monde, un terrain qui nous change totalement des 3 semaines précédentes... sacré Maroc !

Que dire de plus ? comment peut on avoir envie de quitter des lieux comme çà ?

Tout au long de la piste, c'est une succession de "villages" tous plus beaux les uns que les autres, mais c'est certain, s'ils nous flatte l'oeil, la vie doit y être particulièrement rude en hiver !

Dernier bivouac vraiment "sauvage" avec vue imprenable !

Une rencontre inattendue... elle finira par emporter une poêle, un couteau de cuisine Thaïlandais, une paire de chaussure et divers babioles dont elle semblait avoir besoin !

Il semble me demander de rester avec lui , mais je ne suis pas sûr qu'il soit plus heureux avec nous....

La petite ville côtière de LARACHE

Sur le souk sur lequel on arrive par la porte de "Bab Barra" (qui date elle même du temps du protectorat Espagnol), beaucoup de sourires et de bienveillance !

Bonne ambiance dans cette petite ville aux connotations Portugaises

Finalement le voilà notre dernier bivouac sauvage - et pas des moindres, avec vue imprenable, en pleine zone militaire -  c'est vers 21h00 que ces derniers sont venus tapés à la porte de la cellule avec leur chien pour nous demander ce que l'on faisait là; Finalement après quelques échanges et rires d'incompréhensions, la prise en photo de nos passeports, ils décident de nous laisser là de manière exceptionnelle....

Nous finissons ce séjour dans la petite station d'ASILAH, de plus en plus connu au fil des ans car sa situation est presque idéale pour prendre le bateau le lendemain !

Il est trés agréable de trainer dans la Médina de cette ancienne cité fortifiée Portugaise

Le "street art" est partout et ce sont des "auteurs" du monde entier (en particulier du Japon) qui viennent pour apposer leur dessins . La ville qui est devenu largement "étrangère"(environ 80 propriétaires de tous pays dont les Etats Unis, les Italiens, les Espagnols, etc.... et plus qu'une quinzaine de familles Marocaines...) est particulièrement propre et "safe", et d'après une personne qui a tenu à nous expliquer le pourquoi du comment, la raison principale et qu'elle est également le lieu de résidence de l’ancien ministre des affaires étrangères, devenu depuis le Gouverneur de la ville  !

Une dernier petit tour à la boulangerie locale, encore une petite merveille !

Et si vous voulez manger très correctement pour pas cher, hésitez plus , çà s'appelle DAR AL MAGHREBIA (7 rue Al Banafsaj) et c'est vraiment très agréable, aussi bien de par l'ambiance que par le service ! 

Une dernier au revoir à mes amis les chats ....

Et le pire est à venir.... la remontée de l'ESPAGNE en totalité et la traversée vers chez nous, quasi 1.900 kilomètres que l'on fera quasi d'une traite (et avec le "gros" à 100/110 km/h de moyenne c'est vraiment long) avec une petite pause de 5h00 de sommeil...

 

 

 

 

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